2012 09 SAINT PETERSBOURG


Saint Petersbourg, Ville des Tsars


Pour commencer ce voyage, voici quelques généralités, que j'ai googlé pour vous...

Je demande l'indulgence du corps enseignant s'il lit ce qui suit : j'assume pleinement le fait d'avoir fait un copié collé du site WIKIPEDIA car je n'ai pas l'intention de recopier le texte à la main... (mais avouez tout de même ma grande maîtrise de l'informatique : j'ai réussi à faire disparaître ce célèbre fond de couleur sous le texte qui nous empêchait de faire de même sur nos copies... Ahhh, la fac, ce bon vieux temps!)

Revenons aux choses sérieuses : 

Plan : 

Saint-Pétersbourg est la plus grande ville de Russie par sa superficie (1 439 km2) et la deuxième ville la plus peuplée (avec plus de 4,5 millions d'habitants en 2007), après la capitale Moscou. Elle est située dans le nord-ouest du pays sur le delta de la Neva, au fond du golfe de Finlande dans la mer Baltique. Capitale de l'Empire russe de 1712 jusqu'en mars 1917 (ainsi que la Russie dirigée par deux Gouvernements provisoires entre mars et octobre 1917), Saint-Pétersbourg a conservé de cette époque un ensemble architectural unique qui en fait une des plus belles villes d'Europe. Deuxième port russe sur la mer Baltique après Primorsk, c'est un centre majeur de l'industrie, de la recherche et de l'enseignement russe ainsi qu'un important centre culturel européen. Saint-Pétersbourg est la deuxième ville d'Europe par sa superficie et la cinquième par sa population.

Saint-Pétersbourg a été fondée en 1703 par le tsar Pierre le Grand dans une région disputée depuis longtemps au royaume de Suède. Par son urbanisme résolument moderne et son esthétique d'origine étrangère, la nouvelle ville devait permettre à la Russie d’« ouvrir une fenêtre sur l'Europe » et contribuer, selon le souhait du tsar, à hisser la Russie au rang des grandes puissances européennes. Le centre-ville, construit sur des directives des souverains russes, présente une architecture unique qui mélange des styles architecturaux (baroque, néoclassique) acclimatés de manière originale par des architectes souvent d'origine italienne. Sa beauté alliée à l'existence de nombreux canaux lui ont valu le surnom de « Venise du Nord ». La ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1990.

De sa fondation jusqu'au début du xxe siècle, Saint-Pétersbourg a été le principal centre intellectuel, scientifique et politique du pays. Au xixe siècle, la ville devient le principal port commercial et militaire de la Russie ainsi que le deuxième centre industriel du pays, après Moscou. C'est d'ailleurs à Saint-Pétersbourg qu'éclate la Révolution russe de 1917 et que les bolcheviques triomphent. La ville connaît par la suite un certain déclin. Au début des années 1920, à la suite du transfert de la capitale à Moscou et de la guerre civile, le chiffre de la population s'effondre ; celle-ci ne retrouve son niveau d'avant 1914 qu'à la veille de laSeconde Guerre mondiale. Le siège de près de trois ans durant ce conflit décime à nouveau sa population. Tombée à moins d'un million d'habitants au sortir de la guerre, la ville se repeuple grâce à l'arrivée de ressortissants d'autres régions. Depuis cette époque, Saint-Pétersbourg a régulièrement perdu de l'influence par rapport à Moscou, phénomène qui s'est accentué depuis la libéralisation du système économique russe.

Saint-Pétersbourg a changé plusieurs fois d'appellation : elle est rebaptisée Pétrograd (Петроград) de1914 à 1924, puis Léningrad (Ленинград) de 1924 à 1991, avant de retrouver son nom d'origine à la suite d'un référendum en 1991.

Géographie

Saint-Pétersbourg, la Néva et le lac Ladoga

La ville de Saint-Pétersbourg est construite sur le delta marécageux de laNéva au fond du golfe de Finlande en mer Baltique. La ville a une superficie de 606 km2 (1 431 km2 en incluant les agglomérations annexées par la ville en 1999 comme Peterhof et Pouchkine), dont 10 % d'étendues d'eau. La ville compte 42 îles. À l'origine, il y en avait un plus grand nombre mais de nombreux canaux ont été comblés. La ville est construite 2 à 4 mètresau-dessus du niveau de la mer. La nappe phréatique est très proche de la surface. Les rives du fleuve ont été consolidées à l'aide de pierres granitiques qui non seulement protègent la ville des eaux mais également contribuent à lui donner son cachet. Alexandre Pouchkine écrit en parlant de Saint-Pétersbourg : « La Néva s’est habillée de granit. »

Du fait de sa faible élévation au-dessus du niveau de la mer, Saint-Pétersbourg est souvent victime d'inondations. En2003, les statistiques officielles décomptaient 295 inondations depuis sa fondation, dont 44 depuis 1980. Les inondations les plus sévères ont eu lieu en 1824 (elle aurait fait, selon les statistiques, de 200 à 500 victimes) et en 1924.

La Néva est un fleuve très court (74 km de long) mais son débit (2 510 m3/s) en fait un des plus puissants d'Europe : en effet la Néva collecte, via plusieurs lacs, les eaux d'un bassin versant de 218 000 km2 (2⁄5 de la superficie de la France). À Saint-Pétersbourg, la Néva est large de 600 mètres et la vitesse du courant est élevée. Sur les 74 km de son cours, 28 sont situés à l'intérieur des limites de la ville.

Jusqu'au xixe siècle, les eaux peu profondes du golfe de Finlande arrivaient à recycler naturellement les effluents produits par la ville. D'ailleurs de nos jours, les eaux usées des 5 millions d'habitants et des nombreuses industries ne représentent toujours que 2 % des eaux déversées par la Néva. Mais, au milieu du xixe siècle, une première épidémie de choléra et de typhus éclata à cause de la mauvaise qualité des eaux. En 1908, une épidémie de typhus fit 9 000 victimes. Le problème fut réglé en 1910 par une modification du lieu de captage des eaux de la ville. Dans les années 1950 et 1960, l'accroissement rapide de la population remit le sujet à l'ordre du jour. Circonstance aggravante les eaux de la Néva étaient alors très polluées avant même de pénétrer dans la ville : issues du lac Ladoga, elles étaient à la fois dégradées par les nombreuses usines installées sur le pourtour de ce lac et par la qualité des eaux des rivières alimentant le lac. Une usine de retraitement fut construite à l'époque mais, de nos jours, 25 à 30 % des eaux usées ne sont toujours pas retraitées. Le golfe de Finlande abrite essentiellement des espèces d'eau douce et quelques espèces d'eau saumâtre. L'écosystème qui les abrite est fortement menacé par les activités humaines.


Pour protéger Léningrad des inondations, le gouvernement soviétique a lancé en 1978 la construction du barrage de Saint-Pétersbourg long de 25 km : celui-ci barre tout le fond du golfe à 20 km au large, à la hauteur de l'île de Kotline sur laquelle est édifiée Cronstadt. Ces inondations ne sont pas liées aux périodes de hautes eaux de la Néva, mais à la pression exercée par les vents d'ouest sur les eaux du golfe qui empêchent les eaux du fleuve de s'écouler dans le golfe et qui, dans les cas extrêmes, les refoulent vers l'amont. Pour des raisons écologiques, la construction du barrage fut arrêtée à la fin des années 1980 alors que la moitié nord était déjà achevée : on s'était rendu compte que le barrage perturbait fortement la circulation des eaux côtières et avait fortement fait baisser leur qualité en les rendant en partie stagnantes. On craignait à l'époque que tout le fond du golfe se transforme en marécage. La construction reprit en 1990avec l'aide technique des Néerlandais, spécialistes reconnus dans ce domaine, et l'appui financier de la Banque européenne d'investissement. Dans la mesure où les menaces pour l'environnement existent toujours, le barrage reste un sujet très controversé chez les habitants de Saint-Pétersbourg.

Climats

Saint-Pétersbourg se trouve à la même latitude que les villes d'Oslo et de Stockholm ainsi que du sud de l'Alaska ou de la pointe sud du Groenland. Elle bénéficie d'un climat continental humide caractérisé par de forts contrastes thermiques entre l'hiver et l'été. Les étés sont relativement chauds avec une température moyenne comprise entre 19 et 22 °C, tandis qu'en hiver la température moyenne se situe entre -4 et -8 °C. La neige est présente 123 jours par an. Les précipitations (625 mm par an) sont particulièrement importantes durant l'été. Du fait de sa latitude très septentrionale, les nuits qui encadrent lesolstice d'été ne sont jamais complètement obscures (« nuits blanches »). Le record de température à Saint-Pétersbourg est de 37,1 °C le 7 août 2010.

Toponymie

Les débuts de la ville : plan de 1705

Saint-Pétersbourg ne doit pas son nom à son fondateur, le tsar Pierre le Grand, mais à l'apôtre Pierre. Toutefois, la ville a reçu quatorze désignations différentes à l'origine ; les plus fréquentes sont : Sankt Piter-Bourkh ou Piter-Bourkh (dérivé du néerlandais Sint Pietersburg), mais aussi Petropol, voire Petropolis1. La forteresse, embryon de la ville, a porté brièvement le nom de Sankt-Pieterburch, puis la ville a été renommée rapidement Sankt-Peterburg (avec une forte consonance allemande).

Au cours du xxe siècle, la ville a été rebaptisée trois fois pour des raisons politiques. Tout d'abord, dès l'entrée en guerre de la Russie dans le conflit européen de 1914, entrée qui s'accompagne d'une poussée de nationalisme slave, Saint-Pétersbourg, jugé trop allemand, est russifié en 1914 en Petrograd. En 1924, à la mort de Lénine, la ville qui fut le théâtre de la révolution d'octobre reçoit le nom du fondateur de l'URSS, devenant ainsi Léningrad (Ленинград). D'un point de vue symbolique, des raisons plus profondes justifiaient ce changement : l'appellation Saint-Pétersbourg était rattachée au régime tsariste et à son statut de capitale impériale ; il convenait donc pour les révolutionnaires de faire table rase du passé. Elle était également la deuxième ville de la Russie, ce qui concourait à rehausser le prestige du fondateur et dirigeant du parti bolchevik. Enfin, en 1991, après la disparition de l'URSS, le changement de nom est soumis à un référendum populaire et le retour à son appellation d'origine, Saint-Pétersbourg est plébiscité.

Le territoire administratif régional a gardé après un référendum le nom d'Oblast de Léningrad.

Saint-Pétersbourg est également appelée familièrement « Piter » (Питер) par ses habitants. Pour les Russes, c'est la « capitale du Nord » (северная столица,severnaïa stolitsa). Par son histoire mouvementée au xxe siècle, elle est également dénommée « berceau / ville des trois révolutions », (колыбель / город трёх революций, kolybel / gorod triokh révolioutsi).
Une fenêtre sur l'Europe[modifier]

Plan de la ville en 1776 sous le règne de Catherine II
La perspective Nevski percée sous le règne d'Anne (photochrome de 1890)

La fondation d'une nouvelle capitale fait partie de la série de réformes entreprises par le tsar Pierre le Grand pour faire de la Russie un pays moderne et une puissance européenne. Lorsque Pierre le Grand arrive au pouvoir, la Russie est un pays sans université, sans scientifique ni technicien, placé sous la coupe d'une Église et d'une noblesse terrienne particulièrement conservatrices. Dépourvue de marine et défendue par une armée sans cadres professionnels ni armement moderne, la Russie n'arrive pas à s'imposer face à ses puissants voisins la Suède et l'Empire ottoman. Hormis ses églises et le kremlin, Moscou est une ville de maisons en bois. De plus, Pierre le Grand n'apprécie pas Moscou pour ses traditions qu'il juge passéistes (notamment les « coins rouges », foyers religieux remplis d'icônes dans chaque maison moscovite) et certains de ses quartiers vétustes régulièrement victimes d'incendies.

La création de Saint-Pétersbourg va permettre à Pierre de disposer d'un véritable port en eaux libres qui lui permet de créer une marine de guerre et de commercer facilement avec les autres pays d'Europe. Sa création doit lui permettre également de disposer d'une capitale moderne, semblable aux villes européennes qu'il a pu découvrir durant la Grande Ambassade. Il s'agit d’« ouvrir une fenêtre sur l'Europe2 » source de progrès et de modernité, selon la formule attribué au voyageur et écrivain italien Francesco Algarotti (1736).

La fondation


Les circonstances du choix de l'emplacement de Saint-Pétersbourg sont l'objet d'un mythe qui attribue à Pierre le Grand un rôle central. Selon cette légende, le tsar visionnaire aurait choisi au premier coup d'œil d'implanter sa future capitale dans une région de marécages dépourvue d'habitants située à l'embouchure de la Néva. L'illustration la plus connue de la « capitale sortie du néant » par la volonté créatrice d'un souverain inspiré se trouve dans le poème Le Cavalier de bronze d'Alexandre Pouchkine (1834).

En réalité, la région qui borde le cours inférieur de la Néva, l'Ingrie, était déjà peuplée par des Finno-ougriens qui vivaient depuis le xe siècle essentiellement du travail de la terre. Au début du xive siècle, la Suède et la république de Novgorod se disputèrent le contrôle de cette région. Une colonie suédoise, sans doute située sur l'emplacement de la ville, fut détruite en 1301. Finalement, les deux puissances se mirent d'accord pour faire de la région une zone tampon dans laquelle aucune fortification ne pourrait être construite. Au cours des siècles suivants, la région servit de lieu de débarquement pour les navires empruntant la Néva et peut-être également de place commerciale. Ce dernier rôle est attesté à compter de 1611, date à laquelle les Suédois, profitant de leur suprématie du moment sur la région, construisent la forteresse de Nyenschantz ainsi qu'un peu plus tard la colonie de Nyen à proximité. Toutes deux se trouvaient sur l'emplacement actuel de Saint-Pétersbourg sur la rive nord (c'est-à-dire droite) de la Néva. Il existe également des preuves que la Suède envisageait, au xviie siècle, la construction d'une ville d'une taille supérieure. Mais les Suédois subirent un revers cinglant au cours de la première guerre russo-suédoise (1656) et la ville et la forteresse furent détruites par les troupes russes.

La construction du premier édifice par les Russes se situe en 1703 après la conquête définitive de Nyenschantz par les troupes russes placées sous les ordres de Cheremetev durant la Grande Guerre du Nord. Nyenschantz avait été préventivement évacuée et partiellement détruite par les Suédois. La date officielle de la fondation de la ville est le 16 mai 1703 (27 mai dans le calendrier grégorien) : ce jour-là, sur l'île des Lièvres (l'île Jänisaari en finnois), la première pierre de la forteresse Pierre-et-Paul, du nom des saints patrons du tsar, est posée.

Pierre le Grand ne semble pas avoir projeté, dès le début, de faire de la forteresse le noyau d'une ville de plus grande taille et a fortiori de sa future capitale. La fonction de la forteresse Pierre-et-Paul était en premier lieu de reprendre le rôle de Nyenschantz, c'est-à-dire de protéger l'accès à l'embouchure de la Néva mais, cette fois, au bénéfice des Russes. L'endroit était peu propice à la création d'une ville. Une grande partie des environs n'était pas cultivable. Le delta était fréquemment sujet à des inondations : celles-ci feront à plusieurs reprises de nombreuses victimes parmi les habitants de la ville.

En dépit de ce contexte défavorable, Pierre le Grand choisit finalement en 1706 d'y construire sa nouvelle capitale, sans doute parce que l'emplacement de Saint-Pétersbourg en fait un bon port maritime le plus souvent libre des glaces et bien relié au réseau fluvial de la Russie. Les armoiries de la ville, qui représentent un sceptre, une ancre de marine et un grappin de péniche illustrent bien ces motivations. Le deuxième atout de cet emplacement est la proximité de l'Europe occidentale, que Pierre le Grand souhaite utiliser pour moderniser la Russie. Une fois ses intentions arrêtées, Pierre y consacre une grande partie des ressources de la Russie dans la tradition autocratique des tsars russes sans ménager le sang de son peuple : ce sont 30 000 serfsen 1706, puis 40 000 en 1707 qui sont enrôlés de force pour édifier la ville. Pour faire face à la pénurie de maçons, la construction de bâtiments en pierre est interdite en 1714 dans toute la Russie tant que les travaux sur les fondations de la ville sont en cours. Les conditions de travail sont éprouvantes : on estime que des dizaines de milliers de travailleurs et de serfs trouvent la mort, victimes de la fièvre des marais (marais de l'Ingrie), du scorbut, de la dysenterie ou tout simplement morts de faim ou d'épuisement. Une grande partie de la ville repose sur des pilotis mais les habitants ont coutume de dire que la ville est bâtie sur les squelettes de ses constructeurs. Au début, près de la moitié des ouvriers contraints à travailler réussissent à s'enfuir vers le nord-ouest. Les ouvriers qui sont rattrapés sont sévèrement punis. Les premières années, le chantier est menacé par un revers des armées russes face aux troupes suédoises qui ont pénétré profondément dans le pays : la défaite des Suédois à la bataille de Poltava en 1709 écarte finalement tout danger (la paix est signée en 1721).
Eau-forte : Saint-Pétersbourg en 1753

En 1712, la Cour, les ambassades et le sénat sont transférés dans la nouvelle capitale. Pour peupler Saint-Pétersbourg, Pierre le Grand donne l'ordre aux principales familles nobles de Moscou de s'installer dans la nouvelle ville. Celles-ci sont contraintes d'emménager avec toute leur maisonnée dans des constructions dont l'apparence et les dimensions sont imposées et qui sont construites à leurs frais. Tous les habitants sont contraints de planter des arbres. Dès 1714,50 000 logements sont occupés ; Saint-Pétersbourg est la première ville de Russie à disposer d'une police municipale et d'un système de couvre-feu qui fonctionne. Le centre-ville est éclairé la nuit.

L'épanouissement

Palais Marie en 1849
Place Saint-Isaac à la fin duxixe siècle

Pierre le Grand fait venir dès la création de la ville des artisans et des ingénieurs de toute l'Europe, en particulier des Pays-Bas, pour faire de la ville un centre majeur des techniques et des sciences.

Après la mort de Pierre le Grand en 1725, l'enthousiasme des souverains russes pour la « fenêtre sur l'Occident » retombe. En 1728, d'après l'ordre de l'empereur Pierre II, Moscou redevient la capitale, mais en 1730 il meurt et avec l'arrivée au pouvoir d'Anne Saint-Pétersbourg retrouve la priorité. Elle redevient la capitale de la Russie. Les travaux menés par Anne ont laissé une profonde empreinte dans le Saint-Pétersbourg d'aujourd'hui : elle fait construire le centre-ville du quartier de Pétrograd sur la rive de la Néva côté Amirauté et fait tracer les grandes avenues : les perspectivesNevsky et Voznessenski, la Gorokhovaïa Oulitsa. Pourtant elle préfère Moscou où elle réside le plus fréquemment.

Les impératrices Élisabeth (1741-1761) et surtout Catherine II renforcent la politique d'ouverture vers l'Europe occidentale et font venir à Saint-Pétersbourg des artistes et des architectes. Les prestigieux bâtiments qui ont forgé l'image de la ville sont construits sous le règne d'Elisabeth : elle fait ainsi édifier le palais d'hiver et lemonastère Smolny. Elle fait reconstruire le palais de Catherine (sa mère) en ayant recours à l'architecte baroque d'origine italienne Bartolomeo Rastrelli qui réalise plusieurs des grands bâtiments de la ville. Catherine II est sans doute la personne qui, après Pierre le Grand, a joué le rôle le plus décisif dans le destin de Saint-Pétersbourg. C'est une représentante du siècle des Lumières, au moins jusqu'à la Révolution française, et elle fait fortement progresser la culture et l'art. Catherine IIcrée 25 établissements académiques ainsi que l'institut Smolny, la première école publique russe pour les filles. La statue équestre de Pierre le Grand, monument emblématique de la ville, date également de son règne.
Palais Gatchina, fin du xixe siècle

À la fin du xviiie siècle et durant la première moitié du xixe siècle, la ville connaît un épanouissement, d'abord culturel, puis scientifique et technique. La première école de ballet russe est créée en 1738. En 1757, c'est au tour de l'académie impériale des beaux-arts dans laquelle sont formés encore aujourd'hui peintres, sculpteurs et architectes. Des universités et des bibliothèques sont créés : en 1783 s'ouvre le théâtre Mariinsky, dans lequel seront joués les premiers opéras russes de Mikhaïl Glinka. En 1804, l'académie du génie Nicolas est ouverte puis, en 1819, l'université d'État de Saint-Pétersbourg.

La suppression du servage en Russie par Alexandre II en 1861 fait affluer dans la ville un grand nombre de paysans qui ne peuvent se nourrir sur les terres qui leur ont été attribuées. La population augmente très rapidement en quelques années. Les écrivains et les intellectuels se réunissent dans des cercles littéraires et publient des dictionnaires et des revues. Parmi les principales revues, l’Étoile polaire de Ryleïev et Bestouchev et Le Contemporain d'Alexandre Pouchkine.

Le complexe du Musée de l'Ermitage : de gauche à droite : Théâtre ErmitageVieil ErmitagePetit ErmitagePalais d'Hiver (le Nouvel Ermitage n'est pas visible derrière le Vieil Ermitage).
Soulèvements, attentats et révolutions[modifier]
Le 22 janvier 1905, l'armée mitraille la foule assemblée devant le Palais d'hiver (reconstitution). Appelé « Dimanche rouge », l'événement lance la révolution de 1905.

Les principales grèves, révoltes et révolutions de la période moderne de l’histoire russe, depuis la révolte des décembristes en 1825 jusqu’à la Révolution russe, ont lieu à Saint-Pétersbourg. À la fin du xixe siècle, les troubles et les petits soulèvements sont un phénomène fréquent dans la ville.
La perspective Nevski en 1901

Celle-ci est le théâtre d’un grand nombre d’attentats contre des représentants de l'empereur et de l’administration russes, le plus connu étant l'assassinat d'Alexandre II en 1881. Port et ville industrielle importante4, sa population ouvrière est nombreuse et sensible aux idées socialistes dès la fin du xixe siècle.

Des partis et associations révolutionnaires sont créés à Saint-Pétersbourg et réprimés de manière sanglante par la police. La révolution de 1905 se déclenche à Saint-Pétersbourg durant l’épisode du dimanche rouge. À la suite de cette révolution, la deuxième douma de l’histoire de Russie est convoquée dans la ville. La révolution de février 1917 a également lieu pour l’essentiel à Saint-Pétersbourg. Le signal de départ de la Révolution d’Octobre, la même année, est un coup de canon tiré par le croiseur Aurore ancré dans le port de Pétrograd. Lénine transfère la capitale à Moscou peu après. En1921, le port voisin de Cronstadt est le centre d’un soulèvement de marins contre la dictature des bolcheviks qui est réprimée dans le sang par Léon Trotski.

Léningrad

Lénine et Trotski à Pétrograd en 1921 au milieu des soldats de l'Armée Rouge

La population de la ville qui avait atteint plus de 2 millions d'habitants avant la révolution est divisée par trois : l'émigration de la noblesse, d'une grande partie de l'intelligentsia ainsi que des classes aisées libèrent des centaines de milliers d'appartements au cœur de la ville qui sont rapidement transformés en appartements communautaires par les familles ouvrières venues de la périphérie. La famine due à la guerre civile (1917-1923) chasse les habitants. La perte du statut de capitale entraîne le transfert de beaucoup d'emplois vers Moscou.

Après la mort de Lénine en 1924, l’ancienne ville des tsars est rebaptisée Léningrad. Le centre du pouvoir soviétique se déplace à Moscou. Staline écarte les dirigeants du parti communiste de Léningrad qui exercent encore une influence sur la direction de l’État soviétique : en décembre 1934, le responsable du parti à Léningrad, Sergueï Kirov, est assassiné à l'institut Smolny. L'assassinat sert de prétexte au déclenchement d'une féroce répression dans la région de Léningrad d'abord, puis dans toute l'URSS (Grandes Purges) qui vont décimer l'élite historique du parti et la population soviétique et permettre à Staline d'asseoir sa dictature : l’ancien président du soviet de Léningrad Grigori Zinoviev est, avec Lev Kamenev, l'une des victimes les plus connues.

L’opposition entre Moscou et Léningrad se manifeste également à cette époque à travers la stratégie de développement de la ville. Le nouveau plan d’urbanisme de Léningrad prévoit de déplacer le centre de la ville autour de la nouvelle Place de Moscou et de l’avenue de Moscou (Moscou Prospekt), au sud des quartiers historiques. La forme et les noms choisis sont destinés à nier le rôle historique de la ville et à la faire rentrer dans le rang des villes soviétiques. Le centre-ville hérité de l'ancien régime est laissé à l'abandon, les monuments religieux sont fermés ou reconvertis, et de nombreuses appellations sont modifiées (la perspective Nevski devient l'« avenue du 25 octobre »).

La campagne de collectivisation des terres (1929-1933) entraîne l'arrivée de centaines de milliers de paysans qui se font embaucher dans les usines locales. La population remonte à près de 3 millions d'habitants à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Le siège de Léningrad

Article détaillé : Siège de Léningrad.
Tania Savitcheva, 11 ans, morte de faim durant le siège, a noté les décès des membres de sa famille. Sa dernière note « tous morts, je suis toute seule »
Affiche de l’époque de la guerre. Le slogan est « Défendons la ville de Lénine »
L'avenue de Moscou, en décembre 1941.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la prise de Léningrad fait partie des objectifs stratégiques assignés par Hitler aux armées allemandes. L'avance des troupes en territoire russe leur permet d'encercler presque complètement Léningrad à compter du 8 septembre 1941 avec l'aide des troupes finlandaises, qui sont revenues sur leur ancienne frontière en Carélie. Les Allemands renoncent à prendre d'assaut la ville, bien défendue par des lignes de tranchée et des obstacles anti-char préparés dès juin 1941 et par des troupes placées sous le commandement deJoukov. Les Allemands décident de mettre le siège en coupant toutes les lignes d'approvisionnement en vivres et munitions en espérant ainsi affamer les trois millions d'habitants et les défenseurs. Le siège dure900 jours mais la ville résiste jusqu'à son dégagement par les troupes russes en 1944. Les pertes sont colossales : 500 000 victimes militaires, mais surtout 1,2 million de civils (surtout morts de faim). Durant le siège,150 000 obus d'artillerie et 100 000 bombes aériennes tombent sur la ville. Les objectifs visés sont les grandes entreprises mais également les principaux monuments de la ville, les écoles, les dépôts de tramway ainsi que les quartiers résidentiels pour tenter de démoraliser la population. L'unique lien avec l'extérieur est assuré par la voie aérienne (mais les Allemands ont la maîtrise des airs) et par le sud du lac Ladoga dont les Soviétiques conservent la maîtrise. Sur ce dernier, durant l'hiver 1941, une route est tracée (en russe : Дорога жизни la route de la vie) et une voie de chemin de fer est posée mais une partie du parcours est sous le feu de l'artillerie allemande : sur 3 camions tentant de forcer le blocus, un seul parvient en moyenne à Léningrad. Plus d'un million de personnes sont évacuées par ce chemin, pour la plupart des enfants. La première année, la famine est terrible et fait près de 500 000 victimes. Les autorités de la ville sont mal préparées au siège et l'évacuation comme le ravitaillement sont désorganisés. Les attaques aériennes anéantissent une partie du stock de nourriture. Dès octobre 1941, les rations tombent à 400 grammes de pain par travailleur, 200 grammes pour les enfants et les femmes. Cette ration est à nouveau réduite en novembre respectivement à 200 grammes et 125 grammes. L'hiver est particulièrement froid avec des températures de -40 °C et les habitants manquent de combustible pour se chauffer. En janvier 1942, la famine est à son comble. Les gens tombent et meurent dans la rue sans que personne n'intervienne. Les morts ne sont plus enterrés. Le nombre de victimes civiles culmine en janvier 1942 avec près de 100 000 décès. Le blocus est total jusqu'à ce que l'Operation Iskra desserre l'étau en janvier 1943 : les troupes soviétiques de Léningrad et celles du front de Volchov réussissent après des combats acharnés à ouvrir un corridor au sud du lac Ladoga par lequel peut passer le ravitaillement à partir du 18 janvier. En janvier 1944, une offensive soviétique sur le front sud permet de lever le blocus. Durant l'été 1944, les troupes finlandaises sont à leur tour repoussées.

L'après-guerre

Léningrad se retrouve après la Seconde Guerre mondiale dans une situation paradoxale. D'un côté, la ville devient le symbole de la résistance soviétique aux envahisseurs et des souffrances endurées par le pays, d'un autre côté, cette période est marquée jusqu'aux années 1950 et au-delà par les luttes de pouvoir entre les fonctionnaires de Moscou et de Léningrad. La reconstruction de la ville est une question de prestige pour l'Union Soviétique. Aussi en très peu de temps, un million d'ouvriers se mettent à reconstruire la ville avec la volonté de restaurer les édifices les plus prestigieux. En 1945, Léningrad se voit décerner le titre de « ville héroïque ».

Après guerre, de nouveaux quartiers sont édifiés : le volume de logements construits culmine en 1963. Par contre le 250e anniversaire de la ville en 1953 est repoussé car à cette époque, la lutte de pouvoir avec Moscou est toujours en cours et une célébration de ce type aurait pu être mal interprétée. Par ailleurs, la mort récente deStaline s'accommodait mal d'une fête. La célébration a finalement lieu en 1957 sous Nikita Khrouchtchev sans mentionner qu'il s'agit en fait du 254e anniversaire.

Au cours des années suivantes, la ville conserve son rôle de grande ville industrielle et de centre scientifique majeur de l'Union Soviétique. Mais il est clair à cette époque que le centre politique et culturel se trouve désormais à Moscou. La population avait été marquée par les événements de la guerre et une grande partie de ses habitants s'y étaient installés après guerre aussi leur attachement à Léningrad était de plus en plus faible.

En 1988, un incendie à l'académie des Sciences détruisit près d'un million d'ouvrages stockés dans la bibliothèque. En 1989, le centre-ville est déclaré zone protégée.

Le Saint-Pétersbourg contemporain

La perspective Nevski de jour
La cathédrale Kazansky.
La perspective Nevski de nuit.

Le 12 juin 1991, les habitants de la ville se sont prononcés par référendumpour que la ville retrouve son nom originel ce qui devient effectif le6 septembre 1991. Toutefois la région a gardé son nom soviétique (l'oblast de Léningrad).

Durant la tentative de putsch contre le président Boris Eltsine enoctobre 1993, le maire de Saint-Pétersbourg Anatoli Sobtchak rassemble les partisans de la démocratie pour manifester devant le palais d'Hiver contre les putchistes.

En 1991, la superficie de la ville de Saint-Pétersbourg augmente considérablement par intégration des villes satellites de Kolpino, Krasnoïe Selo, Pouchkine, Lomonossov, Pavlovsk,Kronstadt, Peterhof, Sestroretsk et Zelenogorsk. Ces villes sont désormais considérées comme des quartiers de Saint-Pétersbourg et ne font plus partie du territoire de l'oblast de Léningrad.

Le 27 mai 2003, les fêtes du 300e anniversaire de la fondation de la ville sont célébrées. À cette occasion, des quartiers de la vieille ville et plusieurs palais sont restaurés. La ville se retrouve pour la première fois depuis longtemps au centre de l'attention du monde entier. Comme les rénovations avaient surtout concerné les façades et certains édifices prestigieux, des critiques soulignèrent qu'il s'agissait d'une restauration à la manière des villages de Potemkine. Toutefois, ces critiques cessèrent par la suite car les travaux se poursuivirent après le jubilé et continuent encore aujourd'hui en partie grâce à des investisseurs privés.

Administration et politique

Articles détaillés : Politique de Saint-Pétersbourg et administration de la ville de Saint-Pétersbourg.
Hôtel de ville de Saint-Pétersbourg

Saint-Pétersbourg est le chef-lieu de l'oblast de Léningrad et du district fédéral du Nord-Ouest. Par ailleurs, la ville forme, tout comme Moscou, une région administrative (un sujet) à part entière. Le chef de l'exécutif est un gouverneur élu pour4 ans au suffrage universel. Le corps législatif, la douma de la ville, est composée de 40 membres qui sont également élus pour 4 ans. Sur le plan protocolaire, le chef de la douma est situé au même rang que le gouverneur.

En 1996, Vladimir Iakovlev a remplacé Anatoli Sobtchak. Il s'est présenté comme un pragmatique sans attache idéologique. Sobtchak était au contraire un strict réformateur de la période post communiste, qui avait accumulé beaucoup de rancœurs contre lui du fait de ses positions libérales radicales. Il a refusé à plusieurs reprises de licencierVladimir Poutine accusé de corruption, quand celui-ci faisait partie de l'équipe municipale. Poutine organisa sans succès la campagne électorale de Sobtchak en 1996.

Iakovlev ne se représenta pas aux élections d'octobre 2003. Depuis août 2011, le gouverneur est Georgui Poltavtchenkosuite à la démission de Valentina Matvienko.

Le comité des mères des soldats de Saint-Pétersbourg s'est fait connaître pour son combat contre la guerre en Tchétchénie et contre la violence au sein des armées. En juillet 2006, le sommet annuel du G8 a eu lieu dans la ville, alors que la Russie détenait la présidence tournante.
La ville et ses monuments[modifier]
Exemple d’architecture de Saint-Pétersbourg: le palais Stroganoff.
Carte du centre-ville et des principaux monuments.

Saint-Pétersbourg a été durant longtemps le siège du pouvoir des tsars russes. Ceux-ci y ont déployé le faste que leur permettait leur immense richesse dont on peut voir aujourd'hui de nombreux témoignages dans la ville. L'apparence majestueuse de Saint-Pétersbourg découle de la combinaison d'une grande variété de détails architecturaux : de longs boulevards rectilignes, des espaces majestueux, des parcs et des jardins, des grilles en métal forgés, des monuments et des sculptures décoratives. La Néva ainsi que les nombreux canaux et leurs quais habillés de granit ainsi que les ponts contribuent à donner à la ville une apparence unique qui frappe le visiteur. Dans le cadre du tricentenaire de la fondation de Saint-Pétersbourg (2004), de nombreux bâtiments ont été restaurés. La ville possède aujourd'hui à côté des 250 musées près de 4 000 monuments protégés. 15 % des constructions de Saint-Pétersbourg - soit au total 2 400 immeubles - sont sous la protection de l'UNESCO en tant que témoignage de l'histoire de l'architecture mondiale. Dans ce domaine, Saint-Pétersbourg n'est dépassé que par Venise. Mais la ville a des difficultés à faire face au coût d'entretien des monuments historiques. À côté du nombre, il faut restaurer en profondeur de nombreux immeubles qui ont été fortement dégradés durant la période soviétique et combattre la dégradation des façades engendrée par la pollution industrielle et la circulation automobile intense du centre-ville.

Les canaux et les ponts

Canal Zimni dans le centre-ville
Canal Griboïedov

Saint-Pétersbourg s'étendait à l'origine sur plus d'une centaine d'îles créées par les bras de la Néva, ses affluents et les canaux artificiels. Les principales sont l'île Petrogradski sur la rive droite, occupée par des quartiers ouvriers et à laquelle s'adosse la forteresse Pierre et Paul et l'île Vassilievski, l'île la plus grande qui fait face au golfe et où se trouvent les principaux locaux de l'université. Au nord de ces deux îles, l'île de la Croix hébergeait le stade Kirov qui est maintenant en train d'être remplacé par un nouveau stade tandis que l'île Elaguine est un grand parc de loisirs. Les canaux qui formaient un damier dans l'île Vassilievski à l'imitation d'Amsterdam ont été comblés. Les canaux les plus connus sont situés sur la rive gauche. Il s'agit de 3 canauxconcentriques : la Fontanka le plus large situé à l'extérieur, les canaux Moïka et Griboïedov plus sinueux. Quelque342 ponts de style architectural varié permettent la circulation (pont égyptien, pont de la Banque et ses griffons, pont aux lions, pont du Palais …). Chaque nuit, lorsque la Néva est navigable (d'avril à novembre), les tabliers de 22 ponts situés sur la Néva et les principaux canaux sont levés pour laisser passer les navires qui entrent et sortent de la mer Baltique.


Principaux bâtiments

Ancien immeuble Singer, actuellement la Maison des livres, la librairie la plus grande de la ville
Palais Beloselski-Belozerski
Gatchina
La forteresse Pierre et Paul occupe une position dominante sur la rive droite de la Néva en face du Palais d'Hiver au centre de la ville. Sur l'autre rive de la Néva, la pointe (strelka) de l'île Vassilievsky est occupée par le bâtiment de l'ancienne bourse (1805-1810) de style « renouveau grec » qui héberge aujourd'hui le musée de la marine russe. Un parc occupe l'extrémité de l'île dans lequel se trouvent deux grandes colonnes colorées décorées avec des proues de navires de guerre et des statues. Ce lieu est souvent utilisé pour des événements culturels dont le Festival des nuits blanches.
Le Passage, une arcade commerciale
Le théâtre Mariinsky (anciennement appelé le Kirov)
La Gare de FinlandeLénine arriva d'immigration le 3 avril 1917 pour diriger la Révolution d'octobre.
La prison Kresty : l'immeuble Kresty (en forme de croix) est la plus grande prison d'Europe. L'administration veut le vendre pour une transformation en appartements (comme Boutyrskaïa à Moscou).
la Perspective Nevsky longue de 4,5 km est la principale avenue de Saint-Pétersbourg : elle court du palais d'Hiver au monastère Alexandre Nevsky. C'est l'artère commerçante la plus animée de la ville et le centre de la vie culturelle et nocturne. On y trouve des galeries marchandes, des grands magasins (Gostiny Dvor) aux styles architecturaux variés (l'ancien magasin Ielisseïev, l'ancien immeuble Singer ou Maison du Livre, tous deux de style Art Nouveau) ainsi que plusieurs églises et palais (dont le palais Stroganov de Rastrelli de style baroque).
Le Cavalier de bronze, statue équestre monumentale de Pierre Ier commandée par Catherine II de Russie au sculpteur français Falconet, constitue un des symboles de la ville qui a inspiré un poème célèbre de Pouchkine.
Résidences impériales près de Saint-Pétersbourg[modifier]
Tsarskoïe Selo (actuellement Ville de Pouchkine), où se trouve le célèbre Palais de Catherine, est une des villes rattachées récemment à Saint-Pétersbourg
Édifices religieux[modifier]
Église catholique Sainte-Catherine, sur la perspective Nevski
Palais Vladimir

La ville compte de nombreux édifices religieux qui dans le centre historique sont de style baroque ou néoclassique (hormis la cathédrale Saint-Sauveur) et sont dépourvus de bulbes si caractéristiques des édifices traditionnels russes.
La cathédrale Pierre-et-Paul (1712-1732) située dans la forteresse éponyme noyau initial de la ville, est la première cathédrale en pierre de Saint-Pétersbourg. Sa flèche, qui culmine à 132 mètres et au sommet de laquelle se tient un ange tenant une croix, est un des symboles de la ville. La plupart des tsars russes qui ont succédé à Pierre le Grand y sont enterrés.
La cathédrale Saint-Isaac (1748-1764), œuvre des architectes Auguste de Montferrand et Vassili Stassov domine la ville. C'est par sa dimension, la troisième église baroque d'Europe après la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican et lacathédrale Saint-Paul de Londres. Haute de 101,5 mètres, elle est visible à des dizaines de kilomètres dans le delta plat du fleuve Neva.
La cathédrale Notre-Dame-de-Kazan (1801-1811) de André Voronikhine, inspirée de la basilique Saint-Pierre, est située sur la perspective Nevski et est dédiée à la victoire sur les armées de Napoléon.
La cathédrale Saint-Sauveur (1883 — 1907) est le seul édifice construit selon le style architectural traditionnel russe. Elle a été édifiée sur le lieu de l'assassinat d'Alexandre II.
L'église Saint-Nicolas-des-Marins (1753-1762) est un bel exemple de l'art baroque importé d'Europe par le tsarPierre Ier. Elle renferme dix icônes d'or offertes par Catherine II pour commémorer les 10 plus belles victoires navales russes.
Le couvent Smolny coloré de bleu et de blanc est un chef d'œuvre baroque de l'architecte italien Bartolomeo Rastrelliqui resta inachevé. Saint-Pétersbourg compte d'autres édifices baroques remarquables comme l'église Saint Siméon et Anna (1731-1740), l'église Saint Sampson (1728-1740) et la cathédrale Saint-André (1764-1780).
On trouve de nombreuses églises néoclassiques, qui souvent dominent de vastes places telles que la cathédrale Saint-Vladimir (1769 — 1789), l'église Notre-Dame de Vladimir (1761 — 1783), la cathédrale de la Transfiguration (1827 — 1829) et la cathédrale de la Trinité (1828 — 1835, endommagée par le feu en 2006) ces deux dernières de l'architecte Vladimir Stassov.
Le monastère Alexandre-Nevski a été construit pour abriter les restes du héros russe Alexandre Nevski. Il comprend2 cathédrales et 5 églises de plus petite taille de styles variés. C'est aujourd'hui un des 3 principaux centres de formation religieux de Russie et c'est là que réside le patriarche de Saint-Pétersbourg. On trouve non loin le cimetière Tikhvine qui abrite les tombes des artistes les plus célèbres de la ville (César Cui, Dostoïevski, Mikhaïl Glinka,Moussorgski, Rimski-Korsakov, Tchaïkovski).
Il existe en plus de l'église Sainte-Catherine de style baroque, sur la perspective Nevski, une autre église catholique, construite pour les Français au début du xxe siècle, l'église Notre-Dame-de-Lourdes.
Le temple bouddhiste de Saint-Pétersbourg est un édifice construit dans les années 1910 dans le style des monastères bouddhiques tibétains.
On remarque aussi plusieurs églises sur la perspective Nevski, comme l'église arménienne Sainte-Catherine (enstyle néoclassique), ou l'église luthérienne allemande (en style néoroman).
La grande synagogue chorale est la seconde plus grande synagogue d'Europe. Elle est restaurée grâce aux dons d'Edmond Safra.

Les parcs et les palais

Consulat Général de France à Saint-Pétersbourg

Il est situé au 15, quai de la Moïka depuis 1972, dans un bâtiment néo-classique remanié par l'architecte A.C. Kolb, en 1858, à la demande de son nouveau propriétaire, le général-major Seyffarth. C'est là qu'Honoré de Balzac avait séjourné en 1843. Le bâtiment a accueilli aussi d'autres artistes : le poète Piotr Viazemski dans les années 1860, et dans lesannées 1890, le peintre Arkady Alexandrovich Rylov, qui sera plus tard une des figures du symbolisme soviétique.

C'est un jardin public « à la française » situé au cœur de la ville de Saint-Pétersbourg en Russie. Premier jardin de Saint-Pétersbourg, il est réalisé entre les années 1704 et 1719 sur un plan esquissé par le tsar Pierre le Grand. Le parc est situé au bord de la Neva qui le longe au nord. Il est par ailleurs entouré par le canal des Cygnes à l'ouest, la Fontanka à l'est et la Moïka au sud.
Allée du Jardin d'été
Le portail du jardin un bel ouvrage en fer forgé qui constitue un des symboles de Saint-Pétersbourg

Le parc a été conçu par Leblon, Semzov et Matveïev. À l'époque, les jardins à la française sont à la mode : il est organisé en quadrilatères réguliers plantés d'arbres (initialement des arbustres et des parterres de fleurs) séparés par des allées. Des sculptures, que Pierre avait fait ramener d'Italie, représentent des personnages de la mythologie grecque et romaine. Des bals et des feux d'artifice y étaient organisés. Pierre le Grand y a fait édifier entre 1710 et 1714 son Palais d’Été (Летний дворец), un bâtiment modeste dans lequel il venait se délasser. En 1763, les berges de la Neva sont aménagées et recouvertes de granite : le quai du Palais longe le jardin qui est alors clôturé entre 1777 et 1784 par une grille, chef d'œuvre de fer forgé qui constitue désormais un des emblèmes de la ville.
Saint-Pétersbourg, capitale culturelle[modifier]

Saint-Pétersbourg est un centre culturel de premier plan. Destination touristique visitée chaque année par quelque trois millions de touristes étrangers, Saint-Pétersbourg propose notamment plus de 70 musées, tels que le musée de l'Ermitage ou le Musée russe.
Le musée de l'Ermitage[modifier]
Article détaillé : Musée de l'Ermitage.
Le palais d'Hiver qui abrite une partie du musée
Le Musée Russe

Le musée de l’Ermitage qui expose 60 000 pièces dans près de 1 000 salles est un des plus grands musées du monde. Il occupe un ensemble monumental de six bâtiments construits le long de la Néva aux xviiie et xixe siècle. En 1764,Catherine II de Russie commence à se constituer une collection privée de peintures en rachetant des milliers de tableaux dans toute l'Europe. Pour stocker ces tableaux, elle fait construire le petit Ermitage puis le vieil Ermitage. Les tsars suivants ont poursuivi la politique d'agrandissement de la collection en la diversifiant à compter du début du xixe siècle. En 1852, une partie de la collection devient accessible au public. Le musée présente, à côté de nombreuses pièces de l’Antiquité, une collection d’œuvres d’art européen de la période classique qui compte parmi les plus belles au monde avec celles du musée du Louvre et du musée du Prado. Parmi les œuvres exposées figurent des peintures de maîtres hollandais et français comme Rembrandt, Rubens, Matisse et Paul Gauguin. On y trouve également deux œuvres deLéonard de Vinci ainsi que 31 peintures de Pablo Picasso. Les bâtiments abritant le musée de l’Ermitage constituent un des principaux ensembles du centre de Saint-Pétersbourg, qui est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

La littérature

Tombe de Dostoïevski à Saint-Pétersbourg. Les premiers mots des Frères Karamazov y sont gravés
Le Musée naval

Saint-Pétersbourg, siège du pouvoir et centre intellectuel de l'Empire russe durant deux siècles, a attiré les plus grands écrivains russes et leur a été une source d'inspiration majeure.

Le poème Le Cavalier de bronze de Pouchkine (1833), qui vécut une partie de sa vie dans la ville et y mourut, est la première œuvre connue qui prend pour thème Saint-Pétersbourg :


« Oui, je t’aime, cité, création de Pierre,
J’aime le morne aspect de ta vaste rivière,
J’aime tes dômes d’or où l’oiseau fait son nid,
Et tes grilles d’airain et tes quais de granit,
Mais ce qu’avant tout j’aime, ô cité d’espérance,
C’est de tes blanches nuits la douce transparence »

Alexandre Pouchkine, Le Cavalier de bronze.

Le poème raconte l'histoire d'un employé, qui ayant perdu la raison à la suite d'une inondation de la Néva, dont a été victime sa fiancée, maudit le tsar qui a créé la ville dans ce lieu inapproprié. À moitié fou, il croit que la statue de Pierre se réveille et qu'elle se lance à sa poursuite.

L'atmosphère fantastique de Saint-Pétersbourg, son irréalité, la folie de ses habitants sont des thèmes repris dans les Nouvelles de Pétersbourg de Nicolas Gogol, qui passa plusieurs années malheureuses à Pétersbourg et écrit en 1835dans La Perspective Nevski : « Ici tout est mensonge, tout est rêve, tout est différent de ce qu'il paraît. » Dostoïevski, qui a vécu une grande partie de sa vie d'adulte dans la ville, l'utilise comme toile de fond de plusieurs de ses œuvres : Les Pauvres Gens, Le Double, Les Nuits blanches, L'Idiot et Crime et Châtiment. Ses récits se déroule aussi dans les quartiers populaires où vivent ouvriers et employés.

Les principaux écrivains du xxe siècle sont Vladimir Nabokov, Andreï Biély (auteur du roman symboliste Pétersbourg) etIevgueni Zamiatine ainsi que la fraternité Sérapion (en). Anna Akhmatova a joué un rôle majeur dans la poésie russe et a incarné la résistance des intellectuels de la ville à la dictature stalinienne : son recueil Requiem réunit des poèmes consacrés aux tragédies humaines durant la terreur stalinienne. Joseph Brodsky est un autre auteur pétersbourgeois important du xxe siècle, prix Nobel de littérature (1987) : bien que vivant aux États-Unis, ses écrits anglais traitent de la société de Saint-Pétersbourg d'un point de vue très particulier créé par sa double position de natif et d'étranger.

Sous l'empire, Pouchkine et Dostoïevski avaient été poursuivis et condamnés par le pouvoir ; après la Révolution d'octobre, de nombreux auteurs originaires ou vivant à Saint-Pétersbourg furent persécutés par le régime, assassinés, contraints à changer de métier ou à émigrer.
Théâtres et salles de musique[modifier]
le théâtre Mariinsky
Theatre Tovstonogov

La ville possède plus de 40 théâtres et salles de musique. Le théâtre Mariinsky est une des salles d'opéra les plus connues au monde. Il héberge le ballet Kirov. Le théâtre Alexandre (ou Alexandriski) a été créé par la tsarine Élisabeth I en 1756. La troupe de ce qui était le premier théâtre de Russie, était constituée à l'origine d'élèves de l'école des Cadets. Ce n'est qu'en 1832, que le théâtre s'installa dans le bâtiment prestigieux construit par l'architecte Carlo Rossi.

De nombreux compositeurs ont vécu et travaillé dans la ville : Mikhaïl Glinka, Modeste Moussorgski, Nikolaï Rimski-Korsakov, Piotr Ilitch Tchaïkovski, Igor Stravinski et Dmitri Chostakovitch. La Symphonie no 7 de Chostakovitch a une importance particulière pour la ville. Chostakovitch commence à l'écrire à Léningrad durant le siège de 1941 et la termine à Kouïbychev, où il a été évacué. La première représentation eu lieu à Kouïbychev en mars 1942, mais la symphonie fut également jouée à Leningrad le 9 août 1942, alors que le siège se poursuivait, malgré les risques pris par les spectateurs et les musiciens. La représentation fut retransmise en direct par la radio dans tout le pays. Cette symphonie devient à l'époque le symbole de la résistance et de la culture russe.

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